BALANCE nature 2.1
Je suis en toi comme l’oiseau, chaque poème ouvre mes ailes pour contempler l’arc-en-ciel de tes merveilles et la noirceur de tes nuits fauves.
GRANDEUR
C’est plus qu’assez
Dame nature
De t’épuiser
Je suis lassé
Moi l’homme impur
De te saigner
J’ai tout cassé
Comme un vrai dur
Sans me sauver
Tu penseras
Bien après moi
L’égratignure
De ma grandeur
RANCŒUR
C’est plus qu’assez
D’être immature
Humanité
Elle s’est lassée
Dame Nature
De te porter
tu as cassé
Son vrai futur
Sans te sauver
Elle oubliera
Bien après toi
L’égratignure
De ta rancœur
PIERRES HAUTES
Épouvantails de pierre
Aucun printemps ne monte
Sur vos dents d’ivoire
Les glaces ont accroché
Un éternel hiver
En son cœur souffle
Les vents de la colère
Le voilà prisonnier
Empalé de vertige
Quand d’autres vont courir
Sur les rondeurs du monde
Fourmi baladeuse
Sur vos bonnets de neige
J’ai regardé couler
Le flux blanc des nuages
Comme une mer de lait
Où le Soleil d’un soir
Apaise ses rayons
PIERRES BASSES
Abimes de pierre
Où la nuit a honte
De son petit noir
Vous m’avez pénétré
D’un unique mystère
Le cœur pétrifié
D’une étrange frontière
Me voilà libéré
De mes derniers vestiges
Où les temps vont mourir
Sur les froideurs de l’onde
Fourmi baladeuse
Dans vos ventres obèses
J’ai écouté couler
Le flux blanc de mes pages
Comme un rêve défait
Son fil de mémoire
Du bout de son crayon
LOTUS
Tête nue, nénuphar
Sur les eaux bleues du Nil
Tes crocs blancs entrouverts
Lancent le cri d’amour
D’une éphémère guerre
Sous un ciel trop ému
Et dévoilent de ton cœur
De soleil et d’or
La ronde des sagesses
MOTUS
Pierre nue, toi pulsar
Sur l’espace indécis
Tes entrailles explosées
Évadent sans retour
L’agonie éphémère
De tes ondes menues
Elles taisent de ton cœur
Les secrets où tu dors
Écrasé de faiblesses