Jean-Marie BRESSANCE

Tout se fait poésie avec les yeux du cœur

BALANCE regards 9.1

Mes mots, instantané figé, éclairent en noir et blanc mes émotions d’un jour

 

FLORENCE

 

La chute d’un ange

À nous rendre marteau…

Un océan de rhum

L’a étreint de ses feux

 

Solitaire défi aux débords de ta vie

Florence, ailes brisées

Ton regard a voilé

L’horizon d’un possible

 

Ton destin en éclats

Écorche ma mémoire

Je garde ton sourire

Comme une perle rare

 

 

LA LIBERTÉ

 

Ah, musée,

Que de sérieux

Entre tes portes

 

Que de gardiens

Armés de clés

Pour encadrer

 

La liberté

 

 

 

 

 

 

 

ALAIN

 

L’éternel disant

Sous son air bon enfant

Á l’impossible tend

De ses mots ciselés

Et nous touche le cœur

 

La tendresse pour arme

Sur l’or d’une musique

Il fait danser nos larmes

Et le bonheur nous berce

 

De la scène, son banquet

Où il multiplie la joie

D’avoir pour toujours

De ses dix ans l’amour

 

 

 

 

 

ALBATROS

 

Ta plume d’albatros

A tant griffé les cieux

Que je reste cloué

En te voyant voler

Sur l’océan des siècles

 

Ton ombre jusqu’à moi

Me couvre de lumière

Et je suis foudroyé

À chaque page claire

 

En lisant tes poèmes

Nouvelles fleurs du mal

Écorchées de ton cœur

 

Et j’ai vu des corbeaux

Picorer ton âme

Épinglée de souffrances

 

 

ARTHUR

 

Tu débordes jeunesse

Dans l’élan de ta fougue

 

L’enfer d’une saison

Inscrit dans ton orgueil

L’oraison de la mort

 

Dans un feu de paille,

La promesse des cendres

Me montre la sagesse

 

Le printemps suit toujours

Les glaces de l’hiver

 

Ivre ton bateau

N’aura pas su trouver

Les berges de l’amour

 

Le couchant du Soleil

Illumine ma nuit

Ma vieillesse s’étoile

Et dans l’aurore à renaître

L’éblouissement d’un autre

 

 

RIMBAUD

 

Tu étais ce roi pur,

La plume foudroyante,

Tous ces mots qui me hantent.

 

Qu’as-tu fait de ta vie ?

Ce terrible naufrage.

L’immoral commerce

Dont se nourrit la haine.

 

Cette saison en enfer

Tu la traverses encore,

La mort en embuscade

Au diamant de ton cœur.

 

Sur ton lit d’agonie

Ton âme en son génie

À jamais replantée

 

Dans l’illumination