Jean-Marie BRESSANCE

Tout se fait poésie avec les yeux du cœur

BALANCE deus 1.1

Des poèmes où je balance vers Dieu en trouvant surtout des religions qui, au moins un jour, on trahi l’amour qu’il représente à mes yeux.

 

BONBON

 

Cet ordre est-il divin ?

Quel Dieu est-il le bon ?

Bon, bon… J’y répondrai demain

Mais je doute pour de bon

Démêler la question

 

Me reste sur la langue

Ce goût d’inexpliqué

De jour comme du miel

De nuit comme du fiel

 

Me reste sur le cœur

L’indigestion funeste

Des morts, le décompte

Des vivants, le rebours

 

Et l’addition céleste

Qu’il me faudra payer

Au seul prix de ma vie

Pour ces années passées

Dans l’ordre inachevé

Avec pour tout bagage

L’obsessionnelle question

Dieu est-il vraiment bon ?

 

Bon, bon…, J’y répondrai demain

 

 

BONBONS

 

Ce monde est-il humain ?

les hommes sont-ils bons ?

Bon, bon… J’y répondrai demain

Mais je doute sur le fond

Démêler la question

Me reste sur ma plume

Ce goût d’inachevé

L’amour comme du miel

La guerre comme du fiel

D’un bouquet de fleurs

L’indigestion funeste

Des morts, le décompte

Des vivants, le rebours

Et l’addition terrestre

Qu’il me faudra saigner

Tous les jours de ma vie

Pour ces années vaincues

Désordre encore sauvage

Avec pour tout bagage

L’obsessionnelle question

Les hommes sont-ils bons ?

Bon, bon…, J’y répondrai demain

 

VIDE

 

Pourrais-je te nommer

Sur ce miroir offert ?

Conscience à quoi me sert

De me croire son aimé ?

 

L’horloge de la peur

Sue chaque seconde

Et féconde mon cœur

 

Sur un fil mes jours

Ont tendu sur ton nom

L’inutile vertige

 

L’horizon de mes ans

Reste toujours vide

Ah la belle affaire !

 

Tu n’étais que du vent…

 

RIDES

 

Pourrais-je vous aimer

Sur ce miroir ouvert ?

Conscience où je me pers

De me voir abimé

 

L’horloge du seigneur

Sue chaque seconde

Et féconde mon cœur

 

Sur un fil mes jours

Ont tendu sur son nom

L’incroyable vertige

 

L’horizon de mes ans

Est encore plus aride

Que mille océans !

 

Je n’étais qu’un printemps…

 

 

MOISSON

 

Je fais moisson d’amour

Quatre épis chaque jour

Et je viendrai Seigneur

Épandre ce trésor

 

D’un dernier haut-le-cœur

Pour te montrer qu’un homme

Peut-être la charrue

Et la bête de somme

 

Pour répandre ce trésor

 

Car je n’attends plus rien

De l’obstiné silence

Que traîne ton absence

Au fil usé des siècles

 

 

POISONS

 

Petits poisons d’amour

Quatre pris chaque jour

Et je viendrai pécheur

Reprendre ces trésors

 

M’en emplir le cœur

Pour démontrer qu’un homme

Peut-être l’imprévu

D’une plus belle somme

 

Disciple d’un trésor

 

Fait de petits riens

Obstinés de présence

Que traîne en silence

Le fil usé des siècles