BALANCE deus 1.1
Des poèmes où je balance vers Dieu en trouvant surtout des religions qui, au moins un jour, on trahi l’amour qu’il représente à mes yeux.
BONBON
Cet ordre est-il divin ?
Quel Dieu est-il le bon ?
Bon, bon… J’y répondrai demain
Mais je doute pour de bon
Démêler la question
Me reste sur la langue
Ce goût d’inexpliqué
De jour comme du miel
De nuit comme du fiel
Me reste sur le cœur
L’indigestion funeste
Des morts, le décompte
Des vivants, le rebours
Et l’addition céleste
Qu’il me faudra payer
Au seul prix de ma vie
Pour ces années passées
Dans l’ordre inachevé
Avec pour tout bagage
L’obsessionnelle question
Dieu est-il vraiment bon ?
Bon, bon…, J’y répondrai demain
BONBONS
Ce monde est-il humain ?
les hommes sont-ils bons ?
Bon, bon… J’y répondrai demain
Mais je doute sur le fond
Démêler la question
Me reste sur ma plume
Ce goût d’inachevé
L’amour comme du miel
La guerre comme du fiel
D’un bouquet de fleurs
L’indigestion funeste
Des morts, le décompte
Des vivants, le rebours
Et l’addition terrestre
Qu’il me faudra saigner
Tous les jours de ma vie
Pour ces années vaincues
Désordre encore sauvage
Avec pour tout bagage
L’obsessionnelle question
Les hommes sont-ils bons ?
Bon, bon…, J’y répondrai demain
VIDE
Pourrais-je te nommer
Sur ce miroir offert ?
Conscience à quoi me sert
De me croire son aimé ?
L’horloge de la peur
Sue chaque seconde
Et féconde mon cœur
Sur un fil mes jours
Ont tendu sur ton nom
L’inutile vertige
L’horizon de mes ans
Reste toujours vide
Ah la belle affaire !
Tu n’étais que du vent…
RIDES
Pourrais-je vous aimer
Sur ce miroir ouvert ?
Conscience où je me pers
De me voir abimé
L’horloge du seigneur
Sue chaque seconde
Et féconde mon cœur
Sur un fil mes jours
Ont tendu sur son nom
L’incroyable vertige
L’horizon de mes ans
Est encore plus aride
Que mille océans !
Je n’étais qu’un printemps…
MOISSON
Je fais moisson d’amour
Quatre épis chaque jour
Et je viendrai Seigneur
Épandre ce trésor
D’un dernier haut-le-cœur
Pour te montrer qu’un homme
Peut-être la charrue
Et la bête de somme
Pour répandre ce trésor
Car je n’attends plus rien
De l’obstiné silence
Que traîne ton absence
Au fil usé des siècles
POISONS
Petits poisons d’amour
Quatre pris chaque jour
Et je viendrai pécheur
Reprendre ces trésors
M’en emplir le cœur
Pour démontrer qu’un homme
Peut-être l’imprévu
D’une plus belle somme
Disciple d’un trésor
Fait de petits riens
Obstinés de présence
Que traîne en silence
Le fil usé des siècles